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Armin Laschet, Olaf Scholz et Annalena Baerbock se retrouvent dimanche soir pour un grand débat télévisé, à un mois des élections législatives.Les trois favoris pour la succession d’Angela Merkel, qui peinent à susciter l’enthousiasme des Allemands, vont tenter de marquer des points dimanche lors de leur première grande joute télévisée, un mois avant des législatives à l’issue incertaine.L’impopulaire Armin Laschet, candidat des conservateurs de la chancelière, l’austère Olaf Scholz pour les sociaux-démocrates (SPD), et une Annalena Baerbock fragilisée pour les écologistes vont en découdre à partir de 20h10 sur les chaînes privées RTL et n-tv lors d’un «truel» inédit. Il intervient alors que l’incertitude reste entière sur l’issue du scrutin. Angela Merkel, qui a écrasé le paysage politique allemand pendant 16 ans et empêché l’émergence de prétendants sérieux, se retirera ensuite.Dans les derniers sondages, droite et SPD font jeu égal (autour de 22%), suivis des Verts avec quelque 20%. Le prochain gouvernement pourrait s’avérer du coup très compliqué à former, avec combinaison de trois partis – du jamais-vu depuis les années 1950 – incluant probablement les libéraux du FDP, crédités d’environ 12%, en faiseurs de roi. De quoi introduire de l’instabilité dans la vie politique nationale.Pour les trois candidats, il «est difficile de soutenir la comparaison avec Merkel», toujours très aimée dans le pays, estime Ursula Münch, directrice de l’Académie d’éducation politique de Tutzing, «même si tout ne s’est pas passé si bien que cela sous la chancelière, comme le rappelle aussi l’actuelle crise en Afghanistan».Le magazine «Der Spiegel» déplore «le triste niveau de la campagne» face à «l’immense menace» représentée par le réchauffement climatique, rendu responsable en partie des crues meurtrières de juillet dans l’ouest de l’Allemagne. Actuellement, la tendance des sondages porte Olaf Scholz, 63 ans, ministre des Finances et vice-chancelier du gouvernement de coalition avec la droite.Selon le dernier baromètre de la télévision publique ZDF, près de la moitié des sondés le choisiraient comme chancelier, contre 17% pour Armin Laschet et 16% pour Annalena Baerbock. Peu charismatique, Olaf Scholz effectue néanmoins jusqu’ici un sans-faute, pendant que ses rivaux ont multiplié les bévues. «Les citoyens et les citoyennes me connaissent», a-t-il récemment déclaré, s’inspirant de l’un des slogans de campagne clé d’Angela Merkel en 2013 («Vous me connaissez»).«Olaf Scholz s’est merkelisé», constate «Der Spiegel». Armin Laschet, baron régional de 60 ans qui se pose comme l’héritier légitime de la chancelière, s’est en revanche illustré par des louvoiements dans ses prises de position et des maladresses qui font douter de ses qualités de gestionnaire de crise, aussi bien pendant la pandémie de Covid-19 que lors des inondations.
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