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Cinq personnes ont été incarcérées en Espagne après la saisie record ce week-end près de Grenade de 26 tonnes de cannabis dans un camion à destination de la France, a appris l'AFP jeudi 9 septembre de sources concordantes.Les cinq personnes, dont le conducteur du camion, ont été placées en détention provisoire, a précisé la police espagnole dans un communiqué. Ils sont soupçonnés d'être des logisticiens du trafic, selon une source proche de l'enquête. Deux personnes ont également été interpellées en France après cette saisie. Contacté pour connaître l'issue de leurs gardes à vue, le parquet de Paris s'est contenté d'indiquer que «l'enquête était en cours».La saisie, réalisée dans le cadre d'une «livraison surveillée», technique policière qui consiste à laisser passer de la drogue aux frontières pour mieux démanteler les réseaux de revente, représente plus d'un quart de la quantité de cannabis interceptée en France en 2020 (96,5 tonnes). Soit une valeur marchande de 200 millions d'euros pour une vente au détail, a expliqué jeudi à l'AFP Stéphanie Cherbonnier, cheffe de l'Ofast, l'office antistupéfiants français, chargé de l'enquête.Le camion, un 38 tonnes, était aux trois quarts rempli de drogue, conditionnée dans des «valises marocaines» (ballots de résine de cannabis, ndlr) ou encore des «boîtes en carton», sans être mélangé à du «fret légal», ce qui est «rare», a poursuivi Stéphanie Cherbonnier. Le poids-lourd, déjà chargé de drogue, avait été convoyé par bateau de Tanger au Maroc jusqu'à Algésiras en Andalousie.Les trafiquants présumés se sont aperçus de la surveillance policière alors que le camion arrivait près d'un entrepôt d'une zone industrielle proche de Grenade, selon la police espagnole. «Plusieurs véhicules ont alors encerclé la police et tenté de lui barrer la route», «une voiture de police a été violemment percutée», selon cette source. Le camion «était sur son chemin de remontée, lorsqu'il a quitté sa trajectoire», ce qui a nécessité son interception, a ajouté Stéphanie Cherbonnier. Il devait arriver dans le sud de la France et la drogue avait vocation à «alimenter plusieurs organisations criminelles» et «irriguer une grande partie du territoire Français».«Nous sommes dans une stratégie d'entrave, nous n'avons pas pris le risque que ce produit disparaisse dans la nature», a ajouté Mme Cherbonnier, se félicitant de la coopération avec la police marocaine et espagnole. Côté français, une centaine d'enquêteurs de la police judiciaire ont été mobilisés dans le cadre de cette enquête, initialement ouverte par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Rennes il y a un an et reprise, depuis dimanche, par la Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée (Junalco).
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