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L'ONG Amnesty international a affirmé, lundi, que le logiciel espion Pegasus continuait d'être utilisé dans certains pays, notamment au Maroc, une année après l'éclatement de l'affaire, en raison notamment de l'absence d'"un moratoire mondial" sur la vente de ce type d'équipement."Un an après les révélations concernant le Projet Pegasus, l’absence de moratoire mondial sur la vente de logiciels espions permet au secteur de la surveillance de poursuivre ses activités de façon incontrôlée", a déclaré Amnesty International dans un communiqué publié sur son site.Au cours de l’année écoulée, "le Security Lab (d'Amnesty international) a découvert de nouveaux cas de personnes ciblées au moyen de Pegasus au Maroc (...)". De plus, le Security Lab a confirmé "de façon indépendante de nombreux cas supplémentaires où Pegasus continuait d’être utilisé pour cibler de façon illégale des personnes" au Maroc et en Espagne, ou même par l'entité sioniste.Tous les mois, de nouveaux cas de personnes ciblées au moyen de Pegasus sont confirmés. Amnesty international a interviewé plusieurs personnes qui avaient été infectées par Pegasus et qui ont dit avoir beaucoup souffert de ce ciblage, dont Hicham Mansouri, un journaliste marocain qui vit en France. Ce dernier dit que le fait d’être ciblé est "une forme très violente de censure, parce qu’on s’empêche de s’exprimer sur de nombreux sujets sur le plan tant professionnel que personnel".Et d'ajouter : "Voilà leur objectif : vous rendre paranoïaque, vous couper des autres personnes et vous enfermer dans une prison"."Une année après les révélations concernant le Projet Pegasus qui ont ébranlé le monde, il est très inquiétant de constater que les entreprises de surveillance continuent de tirer profit des violations des droits humains à l’échelle mondiale", a déclaré Danna Ingleton, directrice adjointe d’Amnesty Tech."Le Projet Pegasus a permis de tirer la sonnette d’alarme et de rappeler qu’il était urgent d’agir pour réglementer un secteur hors de contrôle. Malheureusement, les gouvernements à travers le monde n’ont toujours pas intensifié leur action pour remédier entièrement à la crise de la surveillance numérique", souligne l'ONG."La surveillance illégale exercée contre les défenseurs des droits humains et la société civile est un instrument de répression. Il est grand temps de mettre un frein à ce secteur qui continue de mener dans l’ombre ses activités", ajoute la source.Plusieurs enquêtes et procès contre la société de l'entité sioniste NSO, qui a conçu ce programme espion, sont en cours en Inde, au Mexique, en Espagne, en Pologne et en France. En mars, le Parlement européen a mis en place la commission d’enquête PEGA pour enquêter sur l’utilisation de Pegasus et d’autres logiciels espions en Europe.Au total, ce sont quelque 50.000 numéros de téléphones de personnalités de plusieurs pays comme la France, la Belgique et l'Espagne qui sont concernés par des attaques de ce logiciel sioniste.

 

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