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Les doutes sur la capacité de la Cédéao de restituer le pouvoir au président déchu Mohamed Bazoum s'accentuent. Des experts militaires pensent que le succès de l'intervention militaire prévue a besoin de trois facteurs, qui dépendent, d'une manière directe et/ou indirecte, de l'intervention d'un puissant Etat à l'image de la France ou d'un autre Etat occidental.Primo,le renseignement militaire: Tous les rapports sécuritaires disponibles confirment que les armées des Etats de la Cédéao ne disposent pas de renseignements précis sur la situation sécuritaires et militaires et sur le déploiement des forces armées dans la capitale Niamey, sur les centres de commandement et de contrôle, sur les communications et la concentration des forces et leur nombre.Les commandements des armées de la Cédéao ne peuvent disposer de ces renseignements que dans un seul cas, à savoir, l'existence d'une coopération de la part de militaires de l'armée nigériane. Même si c'est le cas, les pays occidentaux sont plus capables de pénétrer les commandements de l'armée nigériane.Secundo, les capacités des forces aériennes des pays de la Cédéao: Il ne s'agit pas ici du dispositif des forces aériennes, ni des avions de transport des pays de la Cédéao, mais des problèmes liés à la logistique et à la localisation des aéroports d'où peuvent décoller les avions qui participent à cette opération, ainsi que la distance qui les sépare du théâtre des opérations au Niger et dans sa capitale Niamey.Les problèmes liés à la logistique ont été, donc, les points les plus importants de l'ordre du jour de la réunion des commandements militaires de la Cédéao, prévue de se tenir samedi dernier, selon nos informations qui confirment l'impossibilité de réussir une opération d'une telle envergure qui peut durer plusieurs mois sans une coopération logistique des grandes puissances.Tertio, l'éventualité de l'intervention des armées maliennes et burkinabaises pour soutenir le pouvoir en place au Niger contre toute intervention militaire, qui pourrait conduire à une guerre civile en Afrique. Ce qui nécessite une coopération des grandes puissances de l'extérieur de l'Afrique pour empêcher le Mali et le Burkina Faso d'apporter un soutien pouvoir en place au Niger.Cette mission ne peut réussir sans la coopération des puissances occidentales, qui devraient coopérer avec l'armée nigériane après le contrôle de la situation sur le terrain.La mission de la Cédéao est plus que difficile, étant donné que son intervention contre les putschistes a besoin d'un plan de longue haleine, pour parer à un chaos total au Niger ou à la rébellion d'éléments de l'armée nigériane dans des points loin de la capitale. 

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