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Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab a annoncé l'entrée en production récemment de plusieurs nouveaux champs gaziers en Algérie, en attendant l'entrée en production d'autres champs d'ici la fin de l'année, ce qui est à même d'augmenter la production annuelle de gaz de 4 milliards M3 par rapport à l'année écoulée, et d'accroitre les capacités d'exportation du gaz algérien vers les marchés européens.
Dans un entretien accordé au site d'information "Asharq News", Arkab a fait état de "plusieurs champs gaziers entrés en production cette année", annonçant l'entrée en production d'autres avant la fin 2023. "La production devrait augmenter vers fin 2023 de près de 4 mds m3", a-t-il fait savoir.
L'entrée en production de ces champs permettra de "renforcer nos capacités d'exportation vers l'Europe, mais aussi de rationaliser l'utilisation de l'énergie notamment du gaz naturel", a ajouté Arkab.
"L'Algérie compte augmenter ses exportations de gaz vers l'Europe en hiver", a-t-il fait remarquer, relevant les défis imposés par les changements que connait le marché mondial de l'énergie.
L'Algérie a produit 102 milliards m3 de gaz en 2022, dont 50 milliards m3 destinés à l'exportation et le reste à la consommation locale.
Arkab a prévu "une augmentation annuelle de 2% en termes de production des hydrocarbures en Algérie dans la période 2023-2027, portant le volume de production à près de 209 millions tonnes équivalant pétrole (MTEP)".
L'Algérie s'attèle à l'augmentation de la production primaire pour préserver ses parts dans les marchés extérieurs à travers l'utilisation de nouvelles techniques à même de contribuer à une meilleure exploitation des ressources, a poursuivi le ministre.
Il a appelé, dans ce cadre, les entreprises européennes à "investir davantage dans les technologies d'extraction et de production de gaz naturel et à mutualiser les risques et les coûts avec l'Algérie" afin de "tirer profit des expertises et connaissances des entreprises internationales".
S'agissant de l'investissement, il a rappelé que Sonatrach s'apprête à investir 42 milliards de dollars dans la période 2023-2027, dont "plus de 14 milliards dédiés au développement des projets de gaz, 3,5 milliards de dollars aux projets pétrochimiques, et près d'un demi milliard de dollars pour la réalisation de projets relatifs à la protection de l'environnement", à l'instar de la récupération des gaz torchés, de la réalisation de centrales solaires et le développement des projets d'hydrogène.
"77% de l'investissement global de Sonatrach est dédié au développement de l'activité d'extraction, étant une priorité, et ce en vue d'élargir la base de réserves, d'augmenter la production primaire de carburants pour répondre à la demande locale sur le long terme et honorer nos engagements en matière d'exportation", a-t-il soutenu.
Concernant le 7e Sommet des chefs d'Etats et de Gouvernements du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) prévu en fin février 2024 à Alger, le ministre a cité les questions qui seront évoquées à l'instar du développement durable en matière de production de gaz, de l'amélioration des infrastructures de transport et d'exportation du gaz et le renforcement de la coopération commerciale entre les Etats membres.
Il s'agit, estime Arkab, d'une opportunité pour aborder la question du marché mondial du gaz et les perspectives de son développement sur les court, moyen et long termes, mais aussi pour faire des propositions assurant la capacité des Etats membres à planifier et à gérer de manière indépendante les ressources de gaz.
Le sommet a notamment pour objectifs d'"appuyer les intérêts des Etats membres à investir dans leurs ressources en gaz naturel, la concrétisation d'un développement durable et efficace, ainsi que la prise en compte de l'environnement".
Le forum tend également à "édifier un mécanisme de dialogue entre les producteurs de gaz et ses consommateurs, en vue d'assurer la sécurité et la stabilité de l'offre et de la demande sur les marchés mondiaux du gaz".
Répondant à une question concernant les plans de l'organisation "OPEP" et "OPEP+", en vue de traiter le manque dans l'offre de pétrole durant le dernier trimestre de l'année en cours, le ministre a relevé que les Etats membres des deux alliances, "sont attachés à leur accord et continuent d'évaluer les conditions du marché, de traiter ses défis et de prendre les mesures nécessaires au moment opportun selon le besoin, dans l'objectif d'assurer la stabilité du marché, au profit de tous les producteurs et consommateurs, ainsi que l'économie mondiale".
"En ce qui concerne les données du marché en offre et en demande sur le pétrole, un état d'incertitude prévaut toujours sur le marché, notamment avec les moyennes mondiales d'inflation et leurs effets sur l'économie mondiale, dans le contexte des craintes croissantes concernant la hausse des prix de l'intérêt par la Réserve fédérale américaine et la hausse du cours du dollars américain".
Le ministre a, en outre, affirmé que tout plan de l'"OPEP" et de l'"OPEP+" pour traiter la stabilité du marché, intervient après l'évaluation des données de l'offre et de la demande, des perspectives économiques, ainsi que des niveaux du stock mondial en pétrole, ses produits et le niveau de ses cours.