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Le dernier numéro du Journal Officiel (n° 39) contient un décret présidentiel portant création de l'"École Nationale Supérieure de Cybersécurité", placée sous la tutelle du Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Le texte, n° 24-181 en date du 5 juin 2024, comprend onze articles, dont certains précisent ses missions, notamment "l'élaboration des programmes de formation par le ministère de l'enseignement supérieur en coordination avec l'Agence de Sécurité des Systèmes information.
Les programmes de formation et du système d'évaluation et de progression dans la formation de base et le deuxième cycle sont définis par arrêté du ministre chargé de l'enseignement supérieur" (article 4).
L'école a pour mission "d'assurer l'enseignement supérieur, la recherche scientifique et le développement technologique, en formant des ingénieurs et des titulaires de doctorats ayant des compétences scientifiques, techniques et générales de haut niveau, leur permettant d'exercer des fonctions de développement ou d'enseignement dans les domaines de la cybersécurité" selon l'article 5.
Cet article précise, également, que l'école "est chargée, en coopération avec l'Agence de Sécurité des Systèmes information, de contribuer à l'effort national de recherche scientifique et de développement technologique dans le domaine de la sécurité des systèmes information et de fournir des solutions innovantes de haute technologie".
Parmi les activités confiées à l'école par ce décret, on note "le renforcement du développement des sciences et des technologies dans le domaine de la cybersécurité. La participation au renforcement des capacités techniques nationales dans le domaine de la cybersécurité".
En plus de "mettre à disposition ses infrastructures et ses moyens pour contribuer à renforcer la sécurité des systèmes information nationaux".
Les secteurs ministériels composant l'école sont la Défense nationale, les Affaires étrangères, l'Intérieur, l'Énergie, les Télécommunications, l'Industrie, la Santé, l'Économie de la connaissance et les Start-ups et petites entreprises.
Elle compte, également, des représentants de l'Agence de Sécurité des Systèmes d’information, du Haut-Commissariat à la Numérisation, de l'Autorité nationale de prévention et de lutte contre les crimes liés aux technologies de l'information et de la communication, et de l'Autorité nationale de protection des données à caractère personnel. Elle comprend également le Directeur du Centre de recherche en information scientifique et technique, ainsi que deux représentants des entreprises économiques publiques.