La place de l'Algérie dans le commerce intra-africain

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Le rapport 2024 de la Banque Africaine d'Import-Export (Afreximbank) sur le commerce intra-africain et les perspectives économiques et commerciales de l'Afrique offre une vision relativement optimiste de la croissance des économies du continent.
Selon le rapport, les économies africaines devraient connaître une croissance moyenne de 3,8 % en 2024, ce qui est supérieur aux prévisions mondiales qui sont de de 3,2 %. Cette croissance devrait atteindre 4 % en 2025.
Intitulé "Afrique cohérente : Réaliser la croissance dans un monde troublé", le rapport analyse l'environnement économique, la structure du commerce, les scénarios de la dette et les perspectives futures des économies africaines.
Le rapport indique que le commerce africain a connu une contraction de 6,3 % en 2023, après avoir enregistré une croissance de 15,9 % en 2022, tandis que le commerce intra-africain a augmenté de 3,2 % sur la même période.
En Afrique du Nord, la Tunisie a importé 2,4 milliards de dollars du continent en 2023, suivie par l'Algérie avec 1,94 milliard de dollars, le Maroc avec 1,82 milliard de dollars, l'Égypte avec 1,63 milliard de dollars et la Libye et la Mauritanie avec 0,53 milliard de dollars chacune. "Les défis mondiaux actuels ont sapé la performance commerciale de l'Afrique", a déclaré Yemi Kale, économiste principal et directeur général de la recherche et de la coopération internationale à AfreximBank, ajoutant que le commerce africain s'est contracté de 6,3% en 2023, après avoir augmenté de 15,9% en 2022, tandis que le commerce intracontinental a augmenté de 3,2% au cours de la même période, selon le même responsable.
"Cette performance reflète la résilience de l'économie africaine et l'impact potentiel du marché unique de la zone de libre-échange continentale, en tant qu'outil de protection contre les chocs mondiaux", a noté l'économiste en chef, ajoutant : "Notre analyse du rapport a également révélé un important potentiel inexploité pour le commerce intracontinental, en particulier pour les machines, l'électricité, les véhicules et les produits alimentaires.
Le rapport de la Banque révèle également que les économies africaines "sont confrontées à plusieurs risques, notamment l'augmentation des niveaux d'endettement et des risques associés, l'exposition excessive à des chocs négatifs sur les termes de l'échange, l'escalade des tensions géopolitiques dans certains cas, l'instabilité des environnements politiques nationaux dans certains pays africains, la hausse des prix des matières premières et les pressions inflationnistes, ainsi que l'incertitude quant à la sécurité alimentaire potentielle".