Deux clubs menacés d'élimination du championnat professionnel

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La Fédération algérienne de football (FAF) a informé hier six clubs de la Ligue 1 professionnelle, parmi les 16 clubs, du refus de la "Commission de la première division" de leur accorder la licence de club professionnel, imposée par la CAF à tous les clubs africains devant jouer dans le championnat professionnel (ou première division) de leur pays à partir de la saison 2024/2025.
Après l'expiration des délais de dépôt de tous les documents sur la plateforme "Club" de la CAF, concernant l'obtention de la licence de club professionnel, incluant la preuve de l'absence de dettes en cours, la FAF, par l'intermédiaire de la "Commission de la première division", a examiné les dossiers de tous les clubs, sous la supervision de la CAF, et a annoncé que six clubs ne sont pas éligibles à obtenir la licence de club professionnel : la JS Kabylie, l'USM Khenchela, le Paradou AC, le MC El Bayadh, l'US Biskra et le NC Magra.
Chaque club s’est vu accorder un délai jusqu'au 10 août prochain pour régulariser sa situation, afin d'obtenir la licence de club professionnel qui leur permettra de participer au championnat professionnel.
Parmi les six clubs, le Paradou AC n'a pas obtenu la licence, non pas en raison de dettes en cours, mais en raison du non-respect des procédures lors de l'inscription et du dépôt des documents sur la plateforme "Club", ainsi que de l'incapacité à télécharger certains documents correctement.
Cela place le Paradou AC dans une meilleure situation que les autres clubs endettés, car la direction du Paradou est entrain de corriger "l'erreur" pour fournir des documents corrects avant le 10 août prochain, ce qui devrait lui permettre d'obtenir la licence.
En ce qui concerne les cinq autres clubs, la JS Kabylie a des dettes atteignant environ 800 millions de dinars, mais le président directeur général de "Mobilis", actionnaire majoritaire de la JS Kabylie, a assuré à la FAF qu'il paierait toutes les dettes d'un seul coup, ce qui mettrait le club en "sécurité" pour obtenir sa licence avant le 10 août prochain.
L'USM Khenchela et le MC El Bayadh doivent respectivement 150 millions de dinars et 80 millions de dinars. Chaque club a déposé une demande à la FAF pour obtenir leurs droits de diffusion télévisée, qui dépassent le montant des dettes.
La FAF a accepté cette demande, à condition de vérifier que ces clubs n'ont pas déjà reçu une avance.
Quant à l'US Biskra et au NC Magra, leur situation est très compliquée. L'US Biskra doit environ 600 millions de dinars et le NC Magra environ 800 millions de dinars. De plus, l'US Biskra a reçu une avance de 400 millions de dinars de la FAF en début de saison, comme droits de diffusion télévisée, que le président du club avait justifiée comme nécessaire pour régler les dettes envers les anciens joueurs afin d'obtenir les licences pour les nouveaux joueurs.
Cependant, l'US Biskra n'a pas résolu son problème depuis la saison dernière, malgré un soutien financier des autorités locales, et le NC Magra ne pourrait pas, même avec les droits de diffusion télévisée, régler toutes ses dettes. L'obtention de la licence de club professionnel semble donc impossible pour ces deux clubs, surtout que la FAF ne peut pas ignorer les exigences de la CAF, qui suit de près la délivrance des licences pour les clubs africains sur la plateforme "Club".
Si l'US Biskra et le NC Magra ne peuvent pas régler leurs dettes après le 10 août prochain, ils seront informés qu'ils ne sont pas éligibles à jouer en Ligue 1 professionnelle. Chaque club aura alors la possibilité de gagner du temps en déposant un recours auprès de la "Commission des appels", ce qui leur donnerait jusqu'à deux semaines pour régler leurs dettes.
Si, après l'examen des recours, les dettes ne sont toujours pas réglées, ils seront officiellement informés de leur inéligibilité à participer au championnat de Ligue 1 la saison prochaine, conformément aux règles de la CAF, pour non-respect des conditions légales de la licence de club professionnel.
Dans ce cas, ce serait la première fois dans l'histoire du football algérien qu'un club est exclu de la participation au championnat pour des raisons qui ne sont pas liées au sport, et il sera relégué "administrativement" en deuxième division, puisque la CAF impose strictement que tout club participant à la première division de son pays remplisse toutes les conditions nécessaires pour obtenir la licence de club professionnel.
La FAF examinera la possibilité de remplacer l'US Biskra et le NC Magra, ou l'un d'eux, par des clubs de deuxième division, ou d'organiser le championnat professionnel avec 14 ou 15 clubs, bien que la compensation par des clubs de deuxième division soit plus logique, étant donné que la FAF a effacé les dettes de tous les clubs "non professionnels" après l'intervention de l'État, qui a sauvé le football algérien des sanctions de la FIFA en allouant un budget de 500 milliards de dinars pour régler toutes les dettes, garantissant ainsi la promotion d'un ou deux clubs de deuxième division en Ligue 1 pour remplacer l'US Biskra et le NC Magra, ou l'un d'eux, sans dettes en cours.