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Les candidats à l'élection présidentielle prochaine ont officiellement lancé leur campagne électorale en organisant des rencontres avec les cadres de leurs partis et des conférences de presse pour présenter leurs programmes. Ils visent à mobiliser le soutien populaire et à augmenter le taux de participation lors du vote.
Le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) et candidat, Abdelali Hassani, annoncera aujourd'hui dimanche son programme électoral. Ce programme devrait se concentrer sur l'éthique en politique, en administration et en économie, sous l'angle d'un discours réformiste islamiste, proposant des alternatives pour résoudre diverses crises, notamment celles affectant directement la vie quotidienne des citoyens et leur pouvoir d'achat. Le MSP considère que « participer à ce scrutin présidentiel est une opportunité pour renforcer toutes les options et approches basées sur la défense des libertés, des valeurs et des principes, ainsi que sur le développement et le positionnement stratégique de l'Algérie. »
Lors de la réunion ordinaire du Conseil de la Choura, vendredi dernier, le candidat a affirmé que « la responsabilité nous impose de ne pas rester en marge et de ne pas manquer notre rôle avec les moyens dont nous disposons. » Hassani a souligné l'importance de cette échéance électorale, affirmant que la décision de participer a été prise « sans aucune pression ou directive ».
Le MSP avait commencé ses préparatifs pour les élections présidentielles depuis un certain temps, ayant mis en place l'instance électorale permanente en septembre dernier avant l'annonce de la date des élections. Le parti a placé les élections en tête de ses priorités, formant des équipes pour la gestion médiatique, la campagne électorale, la supervision, et le travail de proximité.
De son côté, les partis politiques soutenant le candidat libre Abdelmadjid Tebboune continuent leurs réunions de proximité dans les régions pour mobiliser le soutien et souligner l'importance de la continuité et de la participation au vote. La composition de l'équipe de campagne du président ou son programme électoral ne sont pas encore clairs. Il est peu probable que le président mène une campagne traditionnelle avec de nombreux rassemblements populaires ; il est plutôt attendu qu'il adopte une approche plus organisée et rationnelle dans sa gestion.
Il est probable que le président concentre sa campagne sur la poursuite des réformes initiées après son arrivée au palais d'El-Mouradia en 2019, tout en mettant en avant les réalisations de ses 54 engagements.
Pour sa part, le Front des forces socialistes poursuit ses préparatifs pour la campagne électorale, avec le dirigeant du parti, Djamel Belloul, nommé directeur de la campagne pour le candidat Youcef Aouchiche, qui a récemment intensifié ses apparitions médiatiques. Le FFS semble parier davantage sur la dimension médiatique pour promouvoir son programme.
Le parti vise à utiliser la campagne électorale pour élargir le parti et renforcer ses bases à travers le pays. Son premier secrétaire a déclaré que « la campagne électorale est intégrée dans une stratégie politique globale visant à reconstruire et élargir la base populaire du parti, ainsi qu'à renforcer ses capacités organisationnelles internes, ce qui permettra de créer des cadres et des canaux de dialogue solides au sein de la société. » Il a souligné que ce processus fera du parti une force politique influente, capable de mobiliser et d'influencer les décisions politiques du pays à court terme.
Le candidat du FFS mettra probablement l'accent sur la démocratisation de la vie politique et la consolidation effective de la pluralité partisane et de la liberté d'expression, en accord avec le discours officiel du parti. Aouchiche, comme les autres candidats, abordera les questions de politique étrangère, notamment le conflit palestinien et l'agression sioniste contre Gaza, la Cisjordanie et le Liban. Il se concentrera également sur le niveau de vie des populations et le développement des infrastructures dans les régions.