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La campagne électorale pour les élections présidentielles prévues le 7 septembre a commencé hier, et les candidats ont commencé à promouvoir et présenter leurs idées, engagements et promesses, de manière variée selon leur style, discours et image, en fonction de leur culture et de leur appartenance politique.

Le candidat du Mouvement de la Société pour la Paix, Abdelali Hassani Chérif, a choisi de débuter sa campagne par des rassemblements populaires dans l'est du pays, après avoir lancé sa campagne depuis le siège central du mouvement et en rendant hommage aux martyrs au Monument aux Martyrs à Alger.

Il est clair à travers le contenu de ses pages officielles sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, que le candidat se concentre sur l'économie, s'éloignant complètement du discours traditionnel du mouvement qui, lors des précédentes candidatures, était axé sur l'idéologie et l'idée centrale à dimension islamique, qui avait été le point de départ du parti.

La direction de la campagne électorale, présidée par le député et président du groupe parlementaire du mouvement, Ahmed Sadouk, s'efforce à démontrer ses capacités à gérer les affaires du pays à travers le discours et l'image, afin d'influencer les orientations de l'opinion publique et les convictions des citoyens intéressés par lapolitique.

Le mouvement, connu pour son organisation structurée et étendue à travers le pays, n'hésite pas à diffuser en direct les rassemblements de son candidat et à publier des vidéos courtes résumant ses idées et ses activités, accompagnées de rythmes musicaux.

Ce style vise apparemment à séduire les nouvelles générations présentes en force dans l'espace virtuel, en présentant un « profil moderne » qui comprend leurs préoccupations et intérêts et se trouve sur la même longueur d'onde. De manière relativement similaire, mais avec une différence fondamentale dans le discours, le candidat du Front des Forces Socialistes et son secrétaire national, Youcef Aouchiche, parcourt certaines rues d'Alger et engage des débats directs avec les citoyens, entouré des dirigeants de la campagne et du parti, dans un style nouveau par rapport à celui du passé, en comparaison avec l'expérience précédente de 1999, lorsque son leader, feu Hocine Ait Ahmed, avait été candidat.

Aouchiche présente un "projet" principalement politique, qui se décline également sur les plans économique, social, culturel entre autres, selon ses discours et déclarations. Il promet de "créer des relations de confiance entre la société et les institutions de l'État" et de trouver des "solutions réalistes aux problèmes pour redonner espoir aux citoyens, notamment les jeunes".

Il s'engage à adopter un "système semi-présidentiel avec des pouvoirs accrus pour le parlement afin d'établir un équilibre entre les pouvoirs, ainsi qu'à garantir l'indépendance de la justice en réformant la Cour constitutionnelle et le Conseil supérieur de la magistrature". Le "FFS" n'a pas négligé l'importance de l'image et l'effort pour gagner la confiance des nouvelles générations.

Quant au candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune, soutenu par des associations, organisations et partis de la majorité, il s'appuie sur son expérience et son expertise en gouvernance durant son mandat précédent et avant, et sur la nécessité de poursuivre son projet de "Nouvelle Algérie".

Lors de son premier contact avec le public hier, à travers l'espace dédié à la campagne à la télévision publique, Tebboune est apparu entouré de jeunes dans le studio, représentant divers courants culturels, et a parlé avec assurance de l'efficacité de son projet et de la nécessité de le poursuivre, en énumérant ses "réalisations" dans les domaines économique, judiciaire, social et financier.