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Sur les hauteurs d'Alger, précisément dans la rue menant à la commune de Hydra, a été choisi le site du siège de la direction de la campagne électorale du candidat libre Abdelmadjid Tebboune. Il s'agit d'un bâtiment privé élégant, de style architectural traditionnel de type mauresque, situé à environ un kilomètre derrière la Présidence de la République.
De l'extérieur le lieu semble inoccupé à l'exception d'un agent de sécurité surveillant les entrées et sorties. Aucune indication n'indique que ce bâtiment est le siège de la direction de la campagne électorale du candidat présidentiel, pas d'affiches géantes portant son image ou de visages politiques et associatifs connus soutenant le candidat.
En approchant du siège, qui avait jusqu’à récemment accueilli l'ambassade d'Indonésie, et en demandant à entrer, nous avons pu constater une activité inhabituelle à l'intérieur. Le lieu était envahi par des visiteurs et des citoyens venant de nombreuses wilayas, portant des cartables et des dossiers, attendant leur tour pour rencontrer les responsables de la campagne, dont le coordinateur national Mohamed Djermouni, selon ce que nous avons pu glaner des personnes présentes et des agents présents à l'entrée, habillés de manière uniforme mais non officielle.
Les organisateurs ont réservé le rez-de-chaussée aux visiteurs, des personnes de la société civile ou de partis soutenant le candidat. Ils étaient là pour obtenir des autorisations ou des agréments pour ouvrir des bureaux de campagne ou des mandats, comme observé plus tard au bureau du coordinateur national au premier étage. Ces personnes cherchaient des documents leur permettant de mener des activités dans le cadre de la campagne électorale, de représenter le candidat libre dans leurs wilayas, ou de se joindre aux directions locales, entre autres demandes relevant des compétences du coordinateur national et du directeur de campagne.
En montant au premier étage, on pouvait voir le coordinateur national, Mohamed Djermouni, absorbé dans la résolution des problèmes survenant dans les wilayas. Parmi ceux-ci, une question soulevée par deux parlementaires de Bordj Badji Mokhtar, qui souhaitaient organiser une rencontre avec le directeur de campagne, Ibrahim Merad, pour une intervention urgente dans un problème qu'ils jugeaient grave. Le responsable répondait aux visiteurs avec calme et grande attention, examinant les options disponibles pour résoudre les problèmes.
Le premier étage semblait être réservé aux cadres de deuxième niveau, chargés de traiter directement avec les visiteurs, d'écouter leurs préoccupations et de les résoudre selon les priorités. Ces cadres appartenaient à différentes générations, allant des jeunes aux personnes dans la cinquantaine ou soixantaine, veillant à comprendre toutes les préoccupations soumises et à enregistrer les demandes dans un registre spécifique.
Selon ce que nous avons pu observer, le directeur de la campagne électorale, Ibrahim Merad, était présent au siège et occupé par une réunion de coordination. De temps à autre, il contactait le coordinateur général pour se tenir informé des nouveautés et des besoins, en fonction des priorités de chaque cas. Pendant ce temps, d'autres départements étaient concentrés sur divers aspects du travail, tels que la distribution d'affiches, la gestion des communications, la surveillance et la coordination.
Le siège abrite de nombreux cadres travaillant dans des bureaux fermés, rendant difficile tout contact ou accès à leurs activités, conformément aux règles internes qui imposent de passer par la responsable de la communication du siège, Asma Halimi. En discutant avec cette dernière, il nous a été précisé que les demandes étaient soumises à un système de rendez-vous et d'organisations préalables, en raison du grand nombre de requêtes reçues des médias. Les interviews étaient donc probablement prévues dans deux ou trois jours, selon ce que la responsable a mentionné.
Le mouvement s'est maintenu ainsi jusqu'au soir, avec l'afflux de personnes de toutes les wilayas et de diverses classes, en particulier celles provenant de la société civile, des fédérations, des syndicats et d'autres organisations populaires qui "aiment" participer à de telles échéances et événements, notamment les élections présidentielles et législatives.
Aucun problème d'organisation ou de communication n'a été noté lors de la visite, les affaires se déroulant de manière fluide et calme, avec les responsables de la campagne faisant de leur mieux pour répondre aux demandes des visiteurs selon les compétences disponibles au siège.