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L'Algérie a décidé de ne pas recourir au blé français pour couvrir ses besoins en céréales, privilégiant d'autres sources que les entreprises françaises, dans sa dernière offre d'achat clôturée mardi.
Selon Reuters, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a acheté entre 510.000 et 570.000 tonnes de blé lors d'un appel d'offres international, à un prix d'environ 262,20 dollars la tonne, coûts de transport inclus.
Les rapports des opérateurs (source d’information) indiquent que les ventes ont été conclues avec huit entreprises, sans qu'aucune d'entre elles ne soit française, marquant ainsi une rupture avec les pratiques précédentes, où la France était l'un des principaux fournisseurs de blé tendre pour l'Algérie.
Ce changement reflète une nouvelle approche de l'Algérie qui cherche à diversifier ses sources d'approvisionnement, notamment en matière de céréales, affirmant ainsi son indépendance et sa souveraineté dans la gestion de ses ressources alimentaires.
Ce mouvement s'inscrit, également, dans un contexte de refroidissement des relations entre Alger et Paris, en partie à cause de la position de la France sur le dossier du Sahara occidental.
En juillet dernier, l'Élysée avait soutenu le plan d'autonomie proposé par le Maroc, en contradiction avec les résolutions internationales, ce qui a exacerbé les tensions.
De plus, des différends sur des questions mémorielles et migratoires ont également contribué à cet état de gel des relations bilatérales, confirmé par le président Abdelmadjid Tebboune, qui a récemment déclaré qu'il n'avait pas l'intention de se rendre en France, une visite qui avait pourtant été prévue pour fin septembre ou début octobre.