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Un développement récent dans le cadre de la normalisation entre le régime marocain et l’entité sioniste a suscité un large débat, suite à une demande adressée au parlement pour accorder la nationalité marocaine à tous les Juifs descendants de citoyens juifs d’origine marocaine vivant en Israël. Cette proposition a été considérée comme une menace pour la stabilité du Maroc, car elle pourrait permettre à des colons et à des soldats sionistes, impliqués dans le génocide des Palestiniens, d’obtenir la nationalité marocaine. De plus, la possession d’un passeport marocain leur donnerait accès à des pays arabes qui ne sont pas en normalisation, représentant ainsi un danger pour la sécurité de ces nations.

Le ministère marocain chargé des relations avec le parlement a indiqué qu'il avait reçu "une demande législative" sollicitant l'attribution de la nationalité marocaine à "tous les enfants et petits-enfants des Juifs marocains". Dans un communiqué sur son site internet, le ministère a précisé que la demande était adressée au président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami.

Les auteurs de la demande, dont les détails n'ont pas été divulgués par le ministère, affirment qu'elle vise à "donner aux enfants et petits-enfants des Juifs marocains leurs droits constitutionnels, politiques, religieux, culturels, économiques, sociaux, etc.", ainsi qu'à "les intégrer dans la société".

Le ministère a noté que les auteurs de la demande seraient informés de la décision d'acceptation ou de rejet par une commission d'examen, dans un délai maximal de 15 jours, conformément aux procédures légales en vigueur.

Une "demande législative" est une proposition soumise par des citoyens, qu'ils résident au Maroc ou à l'étranger, via le site "portail national de la participation citoyenne", permettant de contribuer à l'élaboration des législations du pays, conformément à l'article 14 de la constitution de 2011.

La loi marocaine exige 20 000 signatures de citoyens pour soutenir la demande afin de la soumettre à la Chambre des représentants, qui doit se prononcer sur son acceptation ou son rejet dans un délai de 15 jours, ce qui signifie que la demande a été signée par au moins 20 000 marocains.

De son côté, la " Front marocain de soutien à la Palestine et à lutte contre la normalisation" a exprimé son rejet catégorique de cette demande, la qualifiant d'"acte de trahison envers le peuple marocain". Il a mis en garde contre les risques que cela pourrait poser pour la stabilité et la souveraineté du Maroc, soulignant que l'adoption de cette demande pourrait ouvrir la porte à l'octroi de la nationalité à des colons, des criminels et des militaires connus pour leur violence et leur implication dans le génocide commis contre le peuple palestinien.

Il convient de noter que les chiffres du Bureau central des statistiques de l'entité sioniste indiquent que les Juifs marocains représentent une part significative de la population de l’entité, avec environ 6,5 millions de Juifs d'origine marocaine.

Ces mêmes craintes sont partagées par les pays qui n’ont pas normalisé pas leurs relations avec l'entité sioniste, concernant les implications pour la sécurité que pourrait avoir le passeport marocain pour ceux d'origine "juive", notamment la possibilité qu'ils soient des agents ou des responsables dans les services de renseignement sionistes. Cela pourrait leur permettre de s'infiltrer dans ces pays et de mener des actions destructrices susceptibles de compromettre la sécurité, la stabilité et l’unité de ces pays.