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La maire de la capitale française, Paris, Anne Hidalgo, renomme ce lundi une avenue de la ville au nom d’Hubert Germain, en remplacement du nom du bourreau Thomas Robert Bugeaud, en raison de son nom entaché du sang des Algériens. Ce dernier avait gouverné l'Algérie du 29 décembre 1840 au 29 juin 1847.
Hidalgo avait déjà annoncé l'année dernière son intention de supprimer le nom du maréchal Bugeaud en raison de « son rôle négatif pendant l'occupation de l'Algérie et de sa responsabilité dans ce que l'on peut aujourd'hui qualifier de crimes de guerre ».
La décision de la maire de Paris est également une réponse aux pressions des organisations de défense des droits humains et de personnalités politiques et médiatiques connues, dont le journaliste Jean-Michel Aphatie, qui réclamait depuis longtemps la suppression du nom du bourreau, le maréchal Bugeaud.
Lors d'une émission télévisée sur France 2 l'an dernier, Aphatie avait déclaré : « Bugeaud est l'inventeur de l'Holocauste avant les nazis. Au début de l'occupation de l'Algérie, il rassemblait les habitants dans des grottes et allumait des feux à l'entrée pour qu'ils meurent asphyxiés. C'est une honte qu'une rue à Paris porte son nom. »
Le journaliste spécialisé en politique, Jean-Michel Aphatie, a également affirmé que le maréchal Thomas Robert Bugeaud, responsable de la mort de milliers d'Algériens durant la période coloniale française, « est surtout connu pour avoir inventé les chambres à gaz », expliquant que cette personnalité est celle qui « a inventé les chambres à gaz, qui ont ensuite été utilisées par l'Allemagne nazie d'Hitler dans le cadre du programme d'extermination », selon l'agence de presse algérienne.
Après avoir protesté contre le fait qu'une rue à Paris porte le nom du maréchal Bugeaud, le journaliste a rappelé que cette même personnalité avait mis en place en Algérie des stratégies militaires brutales.
« Bugeaud enfermait des femmes et des enfants, qu'ils soient militants ou non, dans des grottes et ordonnait de mettre le feu à l'entrée pour que tous meurent asphyxiés », selon la même source.
Selon ce journaliste, la colonisation de l'Algérie était « atrocement sanglante, à tel point que même le ministre de la Défense français de l'époque avait retiré son soutien à Bugeaud ».
Jean-Michel Aphatie a également regretté que ce maréchal, qui a eu recours à la politique de la terre brûlée pendant la colonisation de l'Algérie, ait plusieurs statues à son effigie et que des rues portent son nom, notamment à Paris.
Le bourreau Bugeaud est devenu un symbole de la brutalité de la colonisation française, au point que son nom est devenu un exemple parmi les Algériens pour exprimer l'horreur de la colonisation française, ses méthodes de torture, de nettoyage ethnique et toutes les pratiques qui ont été perpétrées pendant 132 ans, depuis le début de la colonisation française de l'Algérie jusqu'à son expulsion par la résistance puis par la grande révolution de libération en 1954.