L'occupation continue son plan de vider le nord de Gaza

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L'Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme a confirmé que l'entité sioniste mène, de manière systématique et à grande échelle, une opération de déplacement forcé des Palestiniens du nord de la bande de Gaza, sous la menace de massacres, de meurtres de masse, de bombardements d'hôpitaux et de centres d'hébergement, ainsi que de la destruction des moyens de subsistance déjà précaires.

Dans un communiqué publié aujourd'hui, mardi, l'observatoire a indiqué que les massacres perpétrés par l'occupation montrent qu'un plan nettoyage ethnique et de destruction de l'existence palestinienne est mis en œuvre à une vitesse sans précédent. Les populations qui refusent ou ne peuvent pas quitter leurs maisons sont confrontées au meurtre et à des attaques directes.

L'Observatoire a précisé que l'armée d'occupation a élargi et intensifié ses opérations militaires pour inclure le projet de Beit Lahiya, ainsi que le camp de Jabalia dans le nord de la bande. Aujourd'hui, des avions sionistes ont distribué des tracts demandant aux habitants de Beit Lahiya, y compris ceux dans les centres d'hébergement et les hôpitaux, de les évacuer de force et de se rendre à l'hôpital "indonésien" à Jabalia, où les forces d'occupation ont établi un barrage de contrôle avant d'obliger les habitants à quitter le nord de Gaza, comme cela a été le cas ces deux derniers jours avec des milliers de personnes se trouvant dans les centres d'hébergement autour de l'hôpital "indonésien".

L'ordre de déplacement forcé concerne également l'hôpital "Kamal Adwan" dans le projet de Beit Lahiya, qui accueille le plus grand nombre de victimes de l'agression sioniste. L'armée d'occupation a de nouveau ordonné son évacuation, ce que le personnel médical a refusé à l'époque.

L'hôpital fait face à un manque de poches de sang et de fournitures médicales, ainsi qu'à des bombardements continus dans ses environs, en plus de l'épuisement des équipes médicales après avoir reçu des centaines de cas de morts et de blessés au cours des 18 derniers jours.

L'Observatoire Euro-Méditerranéen a également signalé que les forces d'occupation ont bombardé la majorité des centres d'hébergement dans le camp de Jabalia, visant les personnes déplacées pour les contraindre à se conformer aux ordres et aux plans de déplacement. Cela s'est répété hier, lundi, lorsque des écoles "Al-Fouqa" ont été ciblées, entraînant la mort de 17 Palestiniens et blessant des dizaines d'autres.

L'observatoire a indiqué que l'armée d'occupation impose un blocus par la force sur le projet de Beit Lahiya, assiègeant les habitants et exigeant leur évacuation, après que de nombreux habitants de Jabalia, refusant de quitter la région, s'y soient réfugiés. Il a souligné que l'occupation agit de manière systématique pour détruire les moyens de subsistance en ciblant et en détruisant les routes, les boulangeries, les puits d'eau, les stations d'eau, et en détruisant les terres agricoles, dont une partie a été replantée pour répondre aux besoins des habitants, après l'interdiction d'importer des légumes au cours des mois précédents.

L'Observatoire a confirmé que l'occupation a détruit et incendié des centaines de maisons dans le nord de Gaza, en particulier dans le camp de Jabalia, au cours des 18 derniers jours, tandis que le nombre de martyrs a atteint près de 700, avec plus de mille blessés. De plus, un grand nombre de victimes restent sous les décombres des maisons détruites et dans les centres d'hébergement ciblés, rendant leur extraction et évacuation impossibles en raison du blocus sioniste total et de la menace de mort en cas de déplacement.

L'Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme a renouvelé son appel à l'ONU pour déclarer le nord de la bande de Gaza "zone sinistrée", ce qui nécessiterait des interventions immédiates et obligerait l'entité sioniste à mettre fin au génocide en cours et à protéger les civils, à la lumière des crimes d’exécutions collectives et individuelles systématiques et à grande échelle commis par les forces d'occupation, du blocus alimentaire délibéré et du déplacement forcé collectif, ainsi que de la destruction totale de ce qui restait des moyens de subsistance. L'observatoire a souligné que le silence du monde et son incapacité à stopper ce qui se passe en font un complice du génocide le plus brutal.