38serv
Lors de notre visite au Salon du Livre dans sa 27e édition, nous avons pu constater l'engouement considérable des visiteurs pour les livres et romans palestiniens, notamment ceux publiés récemment après le « Déluge d'Al-Aqsa ». Tous les exemplaires du roman « L’Épine et l’Œillet » du leader de la résistance palestinienne, le martyr Yahya Sinwar, étaient épuisés dans toutes les maisons d'édition présentes. La représentante de la maison d'édition palestinienne « Samir Mansour » a confirmé dans une déclaration que tous les exemplaires du livre s'étaient écoulés dès le premier jour du Salon international du livre d'Alger. Elle a également indiqué avoir appris que d'autres maisons d'édition arabes ayant proposé le roman avaient également constaté une demande sans précédent, entraînant l'épuisement des stocks dès le premier jour de l'exposition.
La représentante de la maison d’édition palestinienne a précisé que le roman du martyr Yahya Sinwar est le livre palestinien le plus demandé et vendu au Salon international du livre d'Alger dans sa 27e édition, et probablement l’un des livres arabes les plus recherchés également. Elle a ajouté : « La demande pour ce roman écrit par Sinwar en prison est exceptionnelle. » Elle a précisé que le livre suscitait un grand intérêt de la part du public algérien ainsi que des résidents étrangers en Algérie, y compris des Chinois. Une maison d’édition égyptienne en ayant apporté plusieurs exemplaires a également vu son stock écoulé dès le premier jour de l’ouverture du Salon. D'autres livres et romans palestiniens ont également figuré en tête des ventes du Salon, notamment « L'Histoire de Gaza » de Aref Al-Aref, « La Ville de Dieu » de Houssam Mohamed Shihada, « La Promesse du jugement dernier » de Aed Al-Halabi, et les écrits « Combien de morts nous veut-on... conseils de la guerre mondiale contre Gaza » de Mahmoud Assaf.
Le martyr de Sinwar ramène « L’Épine et l’Œillet » sur le devant de la scène
Le roman « L’Épine et l’Œillet » de l'ancien président du bureau politique du Hamas, le martyr Yahya Sinwar, publié en 2004 alors qu'il était emprisonné dans une prison sioniste à Beersheba, est selon la représentante de la maison d’édition palestinienne l'un des ouvrages palestiniens ayant marqué l'événement au Salon, en raison de l'afflux massif du public pour l'acquérir. Cet engouement a replacé le roman au centre de l'attention, en faisant l’un des romans les plus demandés dans le monde arabe, y compris en Algérie, où il s’est écoulé dès le premier jour du Salon.
Avant même l'ouverture de l'exposition, le roman suscitait déjà beaucoup d'intérêt sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes exprimaient leur désir de se procurer cet ouvrage qui a récemment captivé l’opinion publique mondiale après le martyr héroïque de Sinwar.
Dans ce roman, Sinwar raconte les souffrances et la lutte des Palestiniens à travers le personnage principal, Ahmed, fils d’une famille de Gaza déplacée lors de la Nakba de 1948. Sinwar a rédigé ce roman en prison et l'a fait sortir clandestinement sous forme de chapitres grâce à des détenus libérés. Le roman a été publié en 2004, mais n’a pas suscité une telle effervescence jusqu'à la mort de son auteur, qui a éveillé un vif intérêt pour connaître l'histoire de ce héros et perpétuer sa mémoire dans les pages de cet ouvrage. Dans l’introduction du roman, Sinwar écrit : « Ce n’est pas mon histoire personnelle ni celle d’une personne en particulier, bien que tous les événements soient réels et concernent tel ou tel Palestinien ».
Le public du Salon demande davantage d'exemplaires du roman
Pour comprendre l’engouement autour du livre « L’Épine et l’Œillets », Nous avons discuté avec certains visiteurs venus au stand de la maison d'édition palestinienne à la recherche du roman. Nawel a déclaré que « Certes, le roman de Sinwar est sorti en 2004, mais il est revenu sur le devant de la scène après la mort de son auteur. Nous voulons tous connaître Sinwar à travers son œuvre, découvrir ce héros qui a défié l’ennemi et est mort en martyr ». Salasabil, étudiante à l’université d'Alger, a dit avoir « acheté plusieurs livres sur la cause palestinienne et je cherche le roman de Yahya Sinwar. J’espère en obtenir un exemplaire pour conserver la mémoire de ce martyr de la résistance palestinienne. » Ali, professeur de sociologie, a quant à lui regretté de n’avoir pu venir au Salon dès le premier jour, ayant appris dès le deuxième jour que le roman de Sinwar était épuisé. Il ajouté « j’espère qu’ils pourront apporter d’autres exemplaires... Je veux vraiment le lire en format papier. L’histoire de Sinwar s’inscrit dans l’histoire de l’Algérie pendant la révolution et la cause palestinienne est aussi celle de l’Algérie. Nos souffrances sont partagées … je suis très intéressé par la littérature carcérale et la littérature de la souffrance, et Sinwar est l'une des figures de ce genre littéraire. Son roman signifie beaucoup pour moi ».
D’autres livres palestiniens en tête des ventes
Les publications palestiniennes ont attiré de nombreux visiteurs cette année au Salon du Livre, qui ont exprimé leur soutien à Gaza à leur manière en achetant des livres et romans palestiniens, anciens et récents, très demandés. Nous avons pu le constater au stand de la maison d'édition "Samir Mansour" spécialisée dans la littérature palestinienne, qui a proposé une large sélection d’ouvrages palestiniens, dont de nouvelles parutions suite au « Déluge d'Al-Aqsa ». La représentante de la maison a précisé que plusieurs ouvrages ont particulièrement attiré l’attention du public, notamment « L'Histoire de Gaza » de Aref Al-Aref, « La Ville de Dieu » de Houssam Mohamed Shihada, « La Promesse du jugement dernier » de Aed Al-Halabi, et les écrits « Combien de morts nous veut-on... Conseils de la guerre mondiale contre Gaza » de Mahmoud Assaf, rédigés durant la guerre et décrivant le déluge sur Gaza. Ce dernier ouvrage arrive en deuxième position des ventes après celui de Yahya Sinwar, tandis que « L'Histoire de Gaza » occupe la troisième place. Les romans de Ghassan Kanafani ont également suscité une forte demande de la part des visiteurs.