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Après seulement 14 mois à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), et avec des résultats clairs, Walid Sadi a été nommé ministre des Sports, sans inclure le secteur de la Jeunesse.
Cette décision marque un tournant dans sa carrière et suscite une réflexion sur la signification de ce choix.
Si l'on compare la durée de son mandat avec celle des trois derniers présidents de la FAF après Mohamed Raouraoua, à savoir Kheireddine Zetchi, Amar Charef Eddine, et Djahid Abdelwahab Zefizef, la période de 14 mois de Sadi semble plus fructueuse que celle des trois précédents réunis, qui ont dirigé pendant six ans et demi.
Cette période a été marquée par plusieurs crises, notamment sous Zetchi et Zefizef, où le bilan de gestion a été terni par des scandales financiers révélés par le commissaire aux comptes.
Le déclin de la FAF, accompagné de l'effritement de sa crédibilité tant au niveau continental qu'international, a eu un impact direct sur les performances de l’équipe nationale.
La situation a dicté un changement obligatoire à la tête de la FAF en septembre 2023, avec l’arrivée de Walid Sadi.
Ce dernier a permis, en un temps record, de redresser la situation financière de la FAF, de régler les dettes et de restaurer l'autorité de la Fédération.
De plus, Sadi a remporté des succès sur la scène continentale, notamment en devenant vice-président de l’Union nord-africaine de football et en réintégrant l’Algérie au sein du comité exécutif de la CAF, un poste perdu depuis 2017.

Cette évolution positive a conduit l’État à reconnaître les succès de Sadi dans la gestion du football en Algérie en le nommant ministre des Sports, pour ainsi appliquer cette dynamique positive à l’ensemble du secteur sportif.
Cette décision semble être une volonté de rompre avec la bureaucratie et d’éradiquer les pratiques nuisibles qui ont entravé les anciens responsables dans leurs missions.
Bien que ce ne soit pas une première de voir un président de fédération prendre la tête d’un ministère, la question de la légalité de la combinaison des fonctions se pose.
En effet, le décret exécutif 21/60, qui régit les cas de conflits d’intérêts, ne s’applique pas à la présidence de la Fédération algérienne de football.
Ainsi, rien dans la législation n’empêche Walid Sadi de cumuler ces deux postes, comme l’exemple de Fouzi Lekjaa au Maroc, qui est ministre et président de la Fédération.
Le fait que Sadi conserve son rôle de président de la FAF tout en devenant ministre renforce sa position et lui permet d’avoir un poids supplémentaire sur la scène internationale, notamment avec le retour de l’Algérie au sein du comité exécutif de la CAF en mars 2025.
Cela permet également de répondre aux critiques infondées de certains opposants, qui refusent de reconnaître les efforts de Sadi depuis sa prise de fonction.
Enfin, la reconnaissance de l’État du travail accompli par Walid Sadi marque le début d’une nouvelle ère pour le sport algérien, et en particulier pour le football.
Elle souligne la nécessité d’élaborer une stratégie sportive internationale pour restaurer la place naturelle de l’Algérie dans les instances sportives mondiales, tout en soutenant la candidature algérienne dans ce processus.
Le vide laissé par l’Algérie dans les cercles décisionnels du football mondial, notamment au sein de la CAF et de la FIFA, a permis à des lobbyistes d’entraver les intérêts du pays.