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L’affaire de trahison de confiance et de divulgation de secrets professionnels par la psychologue Aïcha Dahdouh, épouse de l’écrivain Kamel Daoud, suscite une large controverse.
L'une de ses patientes, Saâda Arban, l'accuse d'avoir transformé ses souffrances personnelles vécues durant la décennie noire en Algérie en une source d’inspiration pour le roman « Houris », qui a valu à Kamel Daoud le prestigieux prix Goncourt.
Le journaliste français Jacques-Marie Bourget, dans un article publié sur le magazine Afrique Asie, critique de manière satirique le soutien politique dont aurait bénéficié Daoud pour remporter ce prix littéraire, malgré les accusations de plagiat d’une histoire personnelle.
Saâda Arban affirme avoir confié à Dahdouh, alors psychologue à l’hôpital d’Oran, les traumatismes qu’elle avait subis à cause du terrorisme des années 1990.
Selon elle, ces confidences auraient été transmises à Kamel Daoud, qui les aurait ensuite utilisées dans son roman sans son consentement.
Bourget ironise sur la manière dont ce roman est présenté comme une œuvre créative dans les cercles littéraires, alors qu'il s’agirait, selon lui, d’un récit volé. Il qualifie ce succès littéraire de "magie des fées", évoquant les facilités et les soutiens haut placés qui auraient permis à Kamel Daoud d’atteindre cette reconnaissance, remettant en question l’intégrité des processus éditoriaux en France.
Le journaliste se moque également d’Aicha Dahdouh, qu’il décrit comme une "migrante chanceuse", ayant obtenu l’asile politique en France grâce aux relations de son époux. Il critique les privilèges qui lui auraient été accordés, notamment la nationalité française, facilitée, selon lui, par l’intervention directe du président Emmanuel Macron.
Bourget dénonce une instrumentalisation des récits personnels et des souffrances d’autrui à des fins littéraires et politiques, qualifiant cette pratique de "trahison morale et intellectuelle".