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Le Premier ministre de l’entité sioniste, Benyamin Netanyahou, vit sous le poids de ses crises internes, alors que les voix s’élèvent pour dénoncer son échec dans la gestion de « l’agression contre Gaza » et la mise en danger de la vie des otages, en raison de la poursuite des bombardements aveugles sur le territoire. Il fait également face à des crises externes, en plus du mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI) qui pèse sur lui.
La commission d'enquête civile sur les événements du 7 octobre, date du lancement de l'opération « Déluge d'Al-Aqsa », a déclaré dans un rapport publié ce mardi que « le gouvernement Netanyahou a échoué à protéger ses citoyens et doit en assumer la responsabilité ».
Ce comité indépendant a expliqué avoir recueilli « au moins 120 témoignages prouvant l’échec d’Israël dans la gestion de l’agression contre Gaza, qui s’est étendue au sud du Liban, dans une tentative flagrante d’approfondir l’instabilité au Moyen-Orient ».
« Nous avons conclu que Netanyahou nous a conduits à la plus grande catastrophe de l’histoire de notre pays, et il tente d’entraver notre travail, car il craint les conclusions auxquelles nous pourrions parvenir » poursuit-elle.
Le journal « Yediot Aharonot » avait, il y a quelques mois, rapporté que les familles des soldats tués et des otages capturés lors de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » avaient demandé la formation d’une commission d’enquête gouvernementale.
Ces familles ont souligné que « l’importance de l’enquête réside dans la compréhension des erreurs pour prendre les mesures nécessaires afin d’éviter leur répétition, ainsi que dans la désignation des responsables de cet échec et la présentation d’un récit véridique des événements ».
De son côté, Benny Gantz, ministre au sein du cabinet de guerre sioniste, avait proposé la formation d’un comité officiel pour enquêter sur ce qu’il a qualifié de « catastrophe du 7 octobre » et sur la guerre qui s’en est suivie.
Borrell : la décision de la CPI contre Netanyahou et Gallant doit être exécuter
Sur le plan international, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé ce mardi à appliquer la décision de la Cour pénale internationale à l’encontre de Benyamin Netanyahou et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant. Il a déclaré que « les préoccupations d’Israël ont été entièrement traitées, et il n’y a aucune justification pour ne pas parvenir à un cessez-le-feu au Liban ».
Borrell a précisé, en marge d’une réunion du G7 près de Rome, que « les pays européens respecteront leurs obligations envers la CPI, et la décision de la Cour doit être appliquée à Netanyahou et Gallant ». Il a ajouté qu’on «ne peut pas accepter la CPI contre Poutine tout en la rejetant contre Netanyahou ».
Pour rappel, la Cour pénale internationale a émis, le 22 novembre dernier, un mandat d’arrêt contre Netanyahou et Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Bilan humanitaire
Par ailleurs, le ministère de la Santé à Gaza a annoncé ce mardi que le nombre de victimes de l’agression sioniste s’élève à 44 249 martyrs et 104 746 blessés depuis le 7 octobre 2023.
Dans un communiqué, le ministère a précisé que « l’occupation a commis trois massacres dans le territoire, dont les victimes transférées aux hôpitaux au cours des dernières 24 heures se chiffrent à 14 martyrs et 108 blessés ».