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Les États-Unis ont décidé d'élargir la liste des pays invités au sommet de l'OTAN pour sa 75ème édition, en invitant des ministres de pays arabes aux côtés du ministre des Affaires étrangères de l'État d'Israël. Parmi les pays arabes invités figurent l'Égypte, la Jordanie, le Qatar, la Tunisie, les Émirats arabes unis et Bahreïn.
Cette initiative envoie un message politique aux adversaires politiques et économiques de Washington et met dans une position embarrassante les pays arabes qui décideront de participer, compte tenu de l'agression menée par Israël sur une partie du monde arabe.
Selon le "Financial Times", le secrétaire général de l'OTAN a invité les chefs d'État et de gouvernement des 32 alliés. La participation des pays arabes aux côtés d'Israël est perçue comme un signe de la faiblesse de la position arabe et de leur incapacité à isoler Israël et ses partenaires de l'agression contre Gaza dans les forums internationaux.
Le sommet offre au président américain Joe Biden l'opportunité de montrer sa politique visant à renforcer les partenariats et alliances internationaux de Washington, mais il met également en lumière ce que de nombreux diplomates voient comme des contradictions dans la position de Washington concernant la guerre entre Israël et le Hamas.
La participation des pays arabes "côte à côte" avec Israël s'inscrit, également, dans le cadre du "processus de normalisation" initié en 2021 par les Émirats arabes unis.
Ce processus, qui s'avère être un choix suicidaire, profite uniquement à l'État hébreux aux dépens de la cohésion du monde arabe, avec ses nombreuses imperfections.
L'accord dit des Accords d'Abraham, censé amener Israël à reconnaître les droits palestiniens et à parvenir à la paix par d'autres moyens que la violence, s'est révélé illusoire, comme l'ont démontré de nombreuses expériences historiques, notamment en Algérie, au Vietnam et dans d'autres pays du monde, ainsi que la résistance armée actuelle.